Tout est dans le titre ou presque, on va juste tenter de voir ce qui différencie les via françaises et italiennes, à partir de notre « observation participante » !
Comme on l’a déjà dit, les via qui sont nées sous cette
appellation dans les Dolomites au début du 20ème ont été précédées par
toutes sortes d’aménagement des falaises pour franchir ces obstacles ou s’en
servir (les sépultures Dogon au Mali ou les « chasseurs » de miel en
Asie du sud-est par exemple). En Italie, c’est principalement la fonction
militaire qui a conduit au développement de ces Via. Elles devaient permettre
de franchir, acheminer et surveiller. Leur conception était donc très stratégique
et viser une économie de moyen. Creuser les galeries devait à ce titre
être le produit d’un choix douloureux !
Les trajets des via sont donc majoritairement conçus pour parvenir à un sommet,
accéder à un autre versant ou rejoindre un point de vue. C’est cette culture de
la via qui s’est développée ici. Les parcours sont donc longs, les passages
verticaux sont réduits et l’on privilégie les vires et les couloirs dans le tracé
de l’itinéraire. Les aménagements en fer ou les tunnels ne sont donc réalisés que lorsque cela est
nécessaire.
En France, c’est principalement une pratique de loisir qui
s’est développée à partir des années 80. Contrairement à l’Italie, c’est donc
le côté fun, visuel ou athlétique qui est au cœur des ouvertures. Les via
permettent d’accéder à des endroits réservés habituellement à d’autres
pratiques les grandes faces des grimpeurs tels que la via de Vigneaux dans les
Hautes Alpes ou parfois même les canyoneurs comme les gorges d’Ailefroide ou
château Queyras toujours dans le 05. De ce fait la densité des aménagements (échelle,
marche, câble, passerelle et barreaux) est beaucoup plus importante, les
ouvreurs cherche le passage mémorable.
Voilà, on en restera là pour essayer de ne pas trop dire de
bêtises en cette journée pluvieuse.
Dans le prochain post on vous propose une analyse
psychanalytique des archives du musée du lacet…
Ce fameux musée dans lequel un dangereux anarchiste a un
jour tenté d’exposer un scratch… Attentartistic ?
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