Comme tous les dimanches précédents (une systématicité surprenante, Rome, Paterno et Roda di Vael), la météo est plus clémente. De quoi envisager une plus grosse sortie avec Nino. En planifiant le voyage depuis la Corse, on avait identifié la via ferrata Sosat (réalisées par Société des travailleurs du Trentin). Il s’agit de l’une des sections de la Bocchette Centrali qui est considérée comme la plus belle via du monde (à réaliser en 2 ou 3 jours dans sa totalité). La Sosat n’est pas difficile mais elle comporte des passages très aériens. D’en bas dans la vallée, le parcours ne nous semble pas forcément réalisable compte tenu des conditions (épaisseur de neige et froid). On décide de se rendre à l’amorce du parcours pour estimer les conditions.
Le décor est magnifique et l’on apprécie ce visage encore
différent des Dolomites.
On profite des éclaircies pour voir les a pics et les sommets
qui avoisinent ou dépassent les 3000m).
Du pied de la via Sosat on constate que les passages exposés
sont très enneigés, franchissables mais avec grande précaution. La chute de
plusieurs plaques de glace ainsi que quelques pierres, liée au réchauffement
des parois, nous dissuade de nous engager. On choisit de se rendre à l’arrivée
de la via par le sentier de contournement et de rejoindre ainsi le val Di
Brenta.
On redescend à 2000 m pour remonter ensuite dans une longue
traversée vers le refuge de Brentei à 2178m.
Là encore les vues sont incroyables, les verticales
immenses…
Nous en sommes à 4h30 de marche sans pause lorsque l’on
arrive au refuge. Les 1000 m de Déniv + parcourus n'ont pas entamé la forme de
Nino !
On repère une trace simple qui monte en direction du refuge
d’Alimonta à presque 2600m… Pas trop d’hésitation on y va !
La trace suit au départ les marques du sentier (rouge et blanche qui sont peintes au sommet des rochers) puis les quitte dans les passages les plus raides. Mais le tracé nous semble très judicieux et efficace, « l’affaire d’un vrai montagnard » je dis à Nino. Je n vais pas être démenti par la suite !
A mi-parcours, un grand gaillard court dans la descente en suivant la trace. Il s’arrête et je lui demande si c’est lui qui a fait la trace, il répond oui et j’en profite pour le féliciter et lui dire qu’elle nous aide beaucoup. Il sourit… et nous annonce que c’est un peu normal car c’est lui le gardien du refuge d’Alimonta et qu’il est monté rapidement après les 1ères neige pour préparer l’hivernage.
On monte ainsi jusqu’à plus de 2500 dans une neige étincelante et au milieu des tours rouges si caractéristiques de ce « dernier massif » des Dolomites : La Brenta ».
Après 7h de marche, près de 1400 m de D+ et 15km de marche
on retrouve Mag. Une magnifique dernière journée dans les Dolomites.
La nuit qui suit est peuplée d’images de montagnes, de sommets ouverts et de « soleil bleu » comme dit désormais Nino.
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