Tout d'abord vous dire qu'au bout du bout du monde on y vit bien et isolé, 800 habitants sur l'atoll (60 par 25 km), repartis
de façon très inégale, beaucoup autour de Rotoava, là où nous sommes.
L'école, c'est 5 classes de primaire et la possibilité de faire une classe de 6ème et 5 ème par le CNED avec des répétitrices sur place, ensuite c'est Rangiroa pour la 4eme, 3eme et le lycée sur Papeete. Tout ça en internat à partir de 12-13 ans...

L'économie locale, tourisme dans les quelques pensions autour de la plongée (parmi les plus beaux spots du monde dont le fameux mur des requins), un peu d'artisanat : collier, perle, paréo...
Pour le reste, de la pêche et la coprah, ramassage et séchage des noix de coco envoyées par bateau sur Tahiti pour être transformées en monoï.
Actuellement sur Fakarava, l'exploitation de la coco n'est pratiquement plus un métier. Economiquement, le tourisme l'a remplacé... Gilles qui nous explique cela tout en fendant les noix, affirme que la vie a vraiment changé. Dans son enfance il y a encore 35-40 ans, la coprah était la seule activité professionnelle, les hommes partaient sur les atolls durant 7 à 8 mois faire la récolte. Les îles de l'est des Tuamotus ont encore l'activité de la coprah au coeur de la vie. Mais là bas, il n'y a pas une à deux arrivées hebdomadaires de bateau ni un aéroport. Nous, nous avons l'impression d'être au bout du bout du monde, pour lui nous n'en sommes que sur la route...
La vie est rythmée par l'arrivée hebdomadaire des goélettes qui amènent tout ce qui n'est pas produit dans l'île, c'est à dire... Presque tout !
En hiver, le mois de décembre et janvier se fait sans l'arrivée des bateaux, obligation de faire des réserves depuis le mois de septembre : essence, denrées...
Une vie culturelle à travers le sport pratiqué tous les soirs "corpo" par une trentaine de jeunes de 15 à 40 ans dans le centre du village (foot, volley, basket) et les compagnies de danse et de musique, comme le groupe Ohana que nous avons eu la chance d'entendre au détour d'une ballade en vélo.
Côté agriculture dur dur, pas de terre sur l'île, seulement du sable et du corail pilé...
On fait venir de la terre de Tahiti et l'on se lance dans un petit potager, sans cela, dur (voir impossible) d'avoir des fruits et légumes à un prix raisonnable.
Pour l'énergie et l'eau, c'est une véritable problématique. Une vieille centrale/groupe à gasoil fournit l'électricité de ceux qui sont dans la zone " urbanisée". Certains (hors des zones du village) sont autonomes : panneaux solaires avec batterie et une partie des circuits passée en 12/24 volts. L'eau est pompée dans des nappes phréatiques et dans les cuves de récupération d'eau de pluie.
Pour la santé ?
Un dispensaire avec une infirmière, un docteur (depuis très peu) en cas de problème, évacuation sanitaire par avion ou hélicoptère.
La rue Chirac vous en avez entendu parlé ? Ici oui...
Chirac, l'ami de Gaston Flosse (les deux tristes comiques des essais nucléaires), devait venir à Fakarava, alors on a construit une route démesurée... 15 km de long, 7m de large... Très très très chère, qui finit en cul de sac... comme l'histoire...
Comme personne ne passe dessus, elle est neuve depuis 12 ans... mais ici on attend en vain Chirac, contemplant cette belle route... vide...
Peut-être que le grand Jacques (pas de méprise, le bon c'est celui des Marquises, rien à voile avec celui dont on parle ici) a oublié qu'il devait venir, le contribuable non...
L'école, c'est 5 classes de primaire et la possibilité de faire une classe de 6ème et 5 ème par le CNED avec des répétitrices sur place, ensuite c'est Rangiroa pour la 4eme, 3eme et le lycée sur Papeete. Tout ça en internat à partir de 12-13 ans...

L'économie locale, tourisme dans les quelques pensions autour de la plongée (parmi les plus beaux spots du monde dont le fameux mur des requins), un peu d'artisanat : collier, perle, paréo...
Pour le reste, de la pêche et la coprah, ramassage et séchage des noix de coco envoyées par bateau sur Tahiti pour être transformées en monoï.

La vie est rythmée par l'arrivée hebdomadaire des goélettes qui amènent tout ce qui n'est pas produit dans l'île, c'est à dire... Presque tout !
En hiver, le mois de décembre et janvier se fait sans l'arrivée des bateaux, obligation de faire des réserves depuis le mois de septembre : essence, denrées...
Une vie culturelle à travers le sport pratiqué tous les soirs "corpo" par une trentaine de jeunes de 15 à 40 ans dans le centre du village (foot, volley, basket) et les compagnies de danse et de musique, comme le groupe Ohana que nous avons eu la chance d'entendre au détour d'une ballade en vélo.
Côté agriculture dur dur, pas de terre sur l'île, seulement du sable et du corail pilé...
On fait venir de la terre de Tahiti et l'on se lance dans un petit potager, sans cela, dur (voir impossible) d'avoir des fruits et légumes à un prix raisonnable.
Pour l'énergie et l'eau, c'est une véritable problématique. Une vieille centrale/groupe à gasoil fournit l'électricité de ceux qui sont dans la zone " urbanisée". Certains (hors des zones du village) sont autonomes : panneaux solaires avec batterie et une partie des circuits passée en 12/24 volts. L'eau est pompée dans des nappes phréatiques et dans les cuves de récupération d'eau de pluie.
Pour la santé ?
Un dispensaire avec une infirmière, un docteur (depuis très peu) en cas de problème, évacuation sanitaire par avion ou hélicoptère.
La rue Chirac vous en avez entendu parlé ? Ici oui...
Chirac, l'ami de Gaston Flosse (les deux tristes comiques des essais nucléaires), devait venir à Fakarava, alors on a construit une route démesurée... 15 km de long, 7m de large... Très très très chère, qui finit en cul de sac... comme l'histoire...
Comme personne ne passe dessus, elle est neuve depuis 12 ans... mais ici on attend en vain Chirac, contemplant cette belle route... vide...
Peut-être que le grand Jacques (pas de méprise, le bon c'est celui des Marquises, rien à voile avec celui dont on parle ici) a oublié qu'il devait venir, le contribuable non...
Et enfin, vous dire qu'ici il y a beaucoup de traces d'une autre époque...
et c'est tant mieux non ?
Nous la dedans ? Ça roule, l'autonomie...
Alors, Nino vous y emmène ?
Pas Robinson, mais presque.
RépondreSupprimerCernez-vous par défaut,ce que peut être le poids de notre civilisation?
Nostalgie ou ombre d'un manque? Etes vous fait pour ce "repos"?
Très parlant, le cliché des enfants regardant le déchargement du bateau...
Le temps doit passer autrement...
Quel sera le choc du retour ? Le nouveau regard sur notre vie?
Très curieuse de l'effet de ces changements de rythme.
Yvonne